Médias

23 janvier 2019

Procès du journalisme, la parole est à la défiance

Honnis par le mouvement social et soumis à de fortes répressions policières, le monde du journalisme est malmené depuis quelques semaines. Une défiance qui s'aligne sur une mutation profonde de la profession, enfin au cœur du débat démocratique.

LA SUITE...

4 décembre 2018

Les enseignant(e)s du réseau art’ur en formation avec Fragil

Fragil a accueilli pendant trois jours seize enseignantes et enseignants du réseau art’ur, réseau régional d’action culturelle des établissement agricoles de la région. Ces professionnel(le)s sont venu(e)s dans nos locaux dans le but d’échanger sur les nouvelles pratiques numériques et les réseaux sociaux. Au cours de ces trois jours nous avons évoqués avec eux de nombreux sujets, récapitulatif journée par journée.

LA SUITE...

27 février 2018

Avec NMcube, PressPepper repense son avenir

Raconter la tension d’une salle d’audience en réalité virtuelle. Diffuser l’information judiciaire sur Snapchat... Le journaliste nantais Guillaume Frouin, fondateur de l’agence PressPepper, interroge son métier à travers le dispositif NMcube. Rencontre.

LA SUITE...

7 juillet 2017

Fragil, une nouvelle vague

L'assemblée générale de Fragil s'est déroulée le jeudi 04 juillet dans les nouveaux locaux de l’association, au lycée Leloup Bouhier. Retour sur ce moment crucial, mais également convivial, de la vie associative.

LA SUITE...

5 août 2016

La terreur sans visage

Suite aux attentas de Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray, plusieurs médias ont décidé de ne plus publier les visages des tueurs. L'idée divise chez les journalistes pris entre leur devoir d'information, leur rôle dans la mécanique terroriste et le risque de voir enfler les théories du complot. Revue de presse.

LA SUITE...

  • Yas
22 juillet 2016

Attentat de Nice : indécences et désintox

Entre dérapages de la télévision publique et mobilisation sur les réseaux sociaux, le traitement médiatique de l'attentat de Nice renforce les besoins en matière d'éducation aux médias. Retour à froid sur plusieurs aspects de ce triste épisode.

LA SUITE...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017