24 juin 2016
Jet FM : 30 ans de vol sur les ondes
Retour sur une semaine de fête sur Jet, la plus ancienne des radios libres nantaises qui a survécu aux différentes tempêtes réglementaires du secteur.
Retour sur une semaine de fête sur Jet, la plus ancienne des radios libres nantaises qui a survécu aux différentes tempêtes réglementaires du secteur.
Son nom, elle le signe de la pointe de son stylet sur sa palette graphique. Fatma Ben Hamad vient de Tunisie. Elle est dessinatrice de presse et de bande dessinée. En résidence journalistique à Fragil depuis le début de l’année 2016, elle alimente avec talent une chronique dessinée : Case-bulle. Entretien.
Un journaliste et un hacker nantais s’associent pour mettre place une plate-forme web assurant la confidentialité des lanceurs d’alerte. Un modèle inspiré des systèmes Source Sure (Le Monde) et FrenchLeaks (Médiapart), adapté au tissus médiatique du Grand Ouest. Rencontre avec Datapulte, le hacker.
A travers l’association FAImaison à Nantes, le hacker Khe0ps plaide pour une meilleure sécurisation des données et alerte les journalistes sur la protection des sources à l’ère du web 2.0. Rencontre.
L’échec patent de la concentration des médias traditionnels, qui n’arrive pas à enrayer les conséquences de l’effondrement des recettes publicitaires depuis 2008, laisse place à la création de nouveaux modèles économiques. Le festival Web2day à Nantes s’est fait l’écho de quatre innovations en la matière.
L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.
Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.
En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »
Valentin Gaborieau – Décembre 2017