Migration

9 mars 2018

Passages à l’art

Depuis le 22 février dernier et jusqu'au 17 mars prochain, l'ancien restaurant solidaire Pierre Landais s'est mué en espace d'art, manière de dire au revoir : la structure va être détruite mais la prestation de restauration à destination des plus démunis sera relogée dans un pôle dédié en 2019.

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  • Maxi Obexer
31 mars 2017

Briser les frontières

Fragil a rencontré Maxi Obexer, dramaturge invitée en résidence dans le cadre du projet « Création & Crise ». Deux spectacles, explorant les problématiques des migrations européennes, sont nés de ce travail. Ils étaient présentés lors du festival Turbulences au TU Nantes le mercredi 29 mars 2017.

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29 avril 2016

« Qu’avez-vous donc mis dans votre valise ? »

En collaboration avec Babel 44, association qui enseigne le français à des collégiens étrangers, Fragil s’est intéressé aux parcours de migration des habitants du quartier des Dervallières. Le projet « Entre les lignes » réunit les récits de trois personnages hauts en couleur venus témoigner de leur voyage à d’apprenties journalistes venues d’ailleurs.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017