Nantes

14 février 2020

Jean Racine croise Marguerite Duras au Grand T

Le grand T a affiché, du 31 janvier au 6 février 2020, la sublime Bérénice de Racine (1670), dans la vision de Célie Pauthe, ponctuée d’extraits de Césarée, un court-métrage de Marguerite Duras (1979), qui montre de fascinantes correspondances d’un auteur à l’autre.

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11 février 2020

Des noms bientôt sur toutes les bouches grâce au B!SE Festival

Les 21 et 22 janvier derniers a eu lieu la première édition du B!SE Festival à Trempolino et Stereolux, à Nantes. Avec une programmation éclectique, originale et dans l’air du temps, le B!SE se destine au rayonnement d’artistes émergents auprès de professionnels de la musique et amateurs curieux. Zoom sur ce nouvel événement et ces talents à suivre, prêts à embrasser les scènes musicales françaises et européennes !

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5 février 2020

Guerrières, une exploration dans l’univers de Tanguy Malik Bordage

Les mardi 21, mercredi 22 et jeudi 23 janvier, Tanguy Malik Bordage et ses comédiens ont présenté la maquette du futur spectacle du metteur en scène, compagnon du Théâtre Universitaire. 45 minutes de tableaux s'enchaînant les uns aux autres pour laisser entrevoir un univers qu'on retrouvera au mois d'octobre pour cinq représentations au TU. Une ébauche plus que prometteuse...

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3 février 2020

Festival Trajectoires : “A corps et à cœur”

Du 10 au 19 janvier 2020 s’est déroulée la 3ème édition de “Trajectoires”, festival de danse à l’initiative du Centre Chorégraphique National de Nantes (CCNN). Celui-ci a gravité autour de vingt-cinq lieux dans l’agglomération nantaise pour un parcours complet de vingt-quatre spectacles. Plongeon au cœur de cinq représentations : Winterreise, Nocturne musée danse en Amazonie, Vendredi, Brother et Ben & Luc.

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19 décembre 2019

« Ceux qui m’aiment », ou l’exigence des mots

Le grand T a programmé, du 10 au 12 octobre 2019, « Ceux qui m’aiment » avec Pascal Greggory, à partir notamment de lettres que le comédien a reçues de la part du metteur en scène Patrice Chéreau, disparu en 2013. Une passionnante évocation où se mêlent l’œuvre et l’intime, la ferveur et la délicatesse.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017