opéra

26 janvier 2020

Hamlet à l’opéra : Un deuil sauvage

Angers Nantes Opéra a débuté la saison 2019-2020 sur une production d’Hamlet d’Ambroise Thomas (1868), un opéra d’une puissante intensité, très fidèle à la pièce de Shakespeare, et présenté dans une passionnante mise en scène de Frank Van Laecke, aux images d’une perturbante beauté.

LA SUITE...

8 novembre 2019

Jacques Offenbach sur un plateau de télévision à Saint-Céré

Le festival de Saint-Céré a célébré cette année le bicentenaire de la naissance de Jacques Offenbach (1819-1880) en programmant au Théâtre de l’Usine « La vie parisienne », mise en scène par Olivier Desbordes et Benjamin Moreau, transposée dans les années 1960 avec une formidable réorchestration de François Michels, aux couleurs des émissions de variétés de l’époque : un tourbillon d’énergie, de rythmes et de théâtre !

LA SUITE...

18 octobre 2019

Saint-Céré : Des concerts aux multiples couleurs

L'édition 2019 du festival de Saint-Céré a permis une nouvelle fois la rencontre de spectacles d'opéras aux mises en scène passionnantes, et de concerts d'une grande diversité, affirmant ce mélange des genres et des répertoires qu'on aime tellement.

LA SUITE...

4 octobre 2019

Bizet à Saint-Céré : Confusion des sentiments

« Les pêcheurs de perles » (1863) de Georges Bizet a été un grand moment de l’édition 2019 du Festival de Saint-Céré. La mise en scène d’Eric Perez donne à cet opéra les contours d’un rêve, dans un spectacle troublant à l’atmosphère marquante, sous la direction musicale de Gaspard Brécourt, en parfaite symbiose avec le plateau.

LA SUITE...

2 septembre 2019

« Pêcheurs de perles », dans un rêve à Saint-Céré

Serenad B.Uyar, Mark Van Arsdale et Jean-Loup Pagésy sont trois protagonistes des « Pêcheurs de perles » de Georges Bizet (1863), dans la vision particulièrement intense d'Eric Perez, présentée au Festival de Saint-Céré. Fragil les a rencontrés.

LA SUITE...

18 juin 2019

« Otello » à Monte-Carlo : « Un bacio… un bacio ancora…»

L’Opéra de Monte-Carlo a achevé la saison sur « Otello » de Verdi (1887), avec une somptueuse distribution, dans une mise en scène très esthétique d’Allex Aguilera, à l’atmosphère marquante. Une puissante émotion, en attendant une «  Traviata » qui s’annonce passionnante l’an prochain.

LA SUITE...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017