Paris

  • yaltaclub
18 novembre 2016

Artistes émergents au MaMa Festival : off the record

Le mercredi 12 octobre dernier, Fragil retrouvait l’équipe du Rock in Loft à Paris. Cet événement a pour but de favoriser la rencontre entre personnes issues du milieu musical et artistes émergents. Après avoir assisté à une première en Off des Francofolies de La Rochelle plutôt réussie, nous avions hâte d’être une nouvelle fois présents dans le cadre du MaMa Festival, festival incontournable à la programmation éclectique. Plusieurs showcases se sont déroulés lors de cette soirée, parmi lesquels ceux de Louis Arlette, Yalta Club et Camille Bazbaz. Rencontre.

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  • Les Maîtres chanteurs de Nuremberg
8 juillet 2016

« Les maîtres chanteurs » à l’Opéra Bastille : « Comment donner une mesure à l’infini… »

OPERA. L’un des temps forts de la saison de l’Opéra National de Paris a été la reprise, en mars 2016, des « Maîtres Chanteurs de Nuremberg » (1868) de Richard Wagner. On n’avait pas vu cet ouvrage, rarement représenté, en version scénique à Paris depuis les mises en scène d’Herbert Wernicke au Palais Garnier (1989) et de Claude Régy au Châtelet (1990). L’œuvre est très riche et le spectacle passionnant !

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017