Shakespeare

29 mai 2018

Britten à Tours : un songe aux reflets d’argent

« A midsummer night's dream » (« Le songe d’une nuit d’été ») de Benjamin Britten a été créé en 1960, d’après la pièce de Shakespeare (1595). Sa reprise à l’Opéra de Tours s’inscrit dans une saison riche et passionnante, programmée par Benjamin Pionnier, son directeur. Représenté du 13 au 17 avril 2018, dans une mise en scène très poétique de Jacques Vincey, ce spectacle était un moment de grâce.

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26 août 2016

« Roméo et Juliette » à la Comédie-Française : précipice amoureux

Eric Ruf, administrateur général de la Comédie-Française depuis 2014, a inscrit « Roméo et Juliette » à sa première programmation. Le spectacle, dont il signe la mise en scène, a été joué salle Richelieu du 5 décembre 2015 au 30 mai 2016, et sera repris, en alternance, du 30 septembre au 1er février prochains. La pièce mythique de Shakespeare n'y avait pas été représentée depuis 1954!

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  • falstaff
17 juin 2016

« Le monde entier est une farce »

OPERA. Olivier Desbordes affiche régulièrement des partitions de Verdi au festival de Saint-Céré. Il mettra en scène cet été une nouvelle Traviata, après avoir présenté l’an dernier Falstaff, l’ultime opéra du compositeur. Retour sur un spectacle qui conclut l’itinéraire d’un artiste habité par le drame, sur un éclat de rire.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017