SOY festival

  • Cate Le Bon
18 novembre 2016

Cate Le Bon : héroïne malgré elle

A l'occasion de la quatorzième édition du festival SOY, Fragil a rencontré Cate Le Bon aux Ateliers de Bitche. Impératrice pop-folk-psyché en tunique de jute, Cate Le Bon incarne le contraste en noir et blanc entre la fragilité et le charisme fou de l’artiste qui sait décidément où elle va.

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11 novembre 2016

Suuns : rock band pointu

Fragil a eu la chance de rencontrer Suuns, en concert à la Maison de quartier de Doulon dans le cadre du festival SOY. Entre deux cafés, Ben Shemie, chanteur et guitariste du groupe, nous parle — dans un français teinté d'accent québécois — de son rapport à la guitare, du dernier album de Suuns et de la scène montréalaise.

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7 octobre 2016

La folle rentrée 2016 : coups de cœur de la rédaction / Musique

Fragil fait sa rentrée : les flyers et programmes des événements culturels à venir créent un patchwork coloré face à nous - ils passent de mains en mains, un brouhaha se dissipe, on papote, on discute, on partage autour de nos attentes et envies, les agendas des uns et des autres commencent à se remplir et les choix deviennent compliqués à faire. Tiens, et si on mettait en lumière les événements les plus attendus par la rédac ? Cette semaine, place à la musique.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017