théâtre

27 mars 2018

TRTFF – What can I do to make you love me ?

Du 12 au 15 mars se jouait au TU à Nantes TRTFF – What Can I Do To Make You Love Me, une pièce à la fois drôle et sensible qui tente de mettre des mots sur l’un des maux du siècle : le syndrome de l’imposteur. Une création de Colyne Morange (Stomach Company), artiste compagnon du TU. Avec Elise Lerat, Quentin Ellias, Stéphane Menti, Marc Têtedoie, Tamaïti Torlasco et Marion Thomas.

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16 mars 2018

Je venais d’avoir 18 ans, j’étais beau comme un enfant

Première création de Caroline Aïn, comédienne depuis de nombreuses années, Je venais d’avoir 18 ans s’inspire d’une rencontre avec N, une personne sans-abris. Cette tragédie clownesque sensible, touchante et remplie d’humanité nous fait voyager sur le thème des laissés pour compte et ne nous laisse pas indemne… Fragil y était pour vous !

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26 février 2018

Memories of Sarajevo & Dans les ruines d’Athènes

L’Europe reste toujours un questionnement permanent pour les habitants des pays membres. Ce diptyque amène les spectateurs à s’interroger sur le rôle de l’Europe ainsi que sur sa contribution lors de conflits ou de crises majeures. Memories of Sarajevo & dans les ruines d’Athènes sont deux pièces conçues et mises en scène par Julie Bertin et Jade Herbulot du collectif Birgit Ensemble. Les représentations se sont déroulées pendant trois jours au Grand T. Fragil y était pour vous.

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24 janvier 2018

What the Fuck ?

Adaptée du roman éponyme d’Edgar Hilsenrath, la pièce Fuck America suit les errances de Jakob Bronsky, juif allemand exilé aux Etats-Unis dans les années 50. Entre ses boulots de nuit, la bouillie servie à la cafétéria des émigrants et les putes qu’il a rarement le luxe de s’offrir, le rêve américain se révèle décevant. Dans cette adaptation, Le Théâtre du Rictus reste très attaché au roman, sa structure narrative et ses dialogues des plus trash.

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3 décembre 2017

Six pieds sur terre, une comédie d’anticipation drôle et incisive

Le 16 novembre, la Compagnie Tribouille nous emmenait Six pieds sur terre Salle Vasse. Mise en scène par David Humeau, cette pièce ne nous fait pas de cadeau. Pendant une heure, elle nous confronte à nos pires travers : peur de vieillir, de mourir, hyperconnectivité, consommation à outrance, pollution, réchauffement climatique…Un constat drôle et sans concession !

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  • Réparer les vivants ©Aurélie Clement
7 avril 2017

Le cœur d’un autre

Après son succès lors du festival off d'Avignon, la pièce « Réparer les vivants », adaptée du roman éponyme de Maylis de Kerangal, est en tournée dans l'hexagone. La performance est menée avec brio par Emmanuel Noblet, qui est nominé pour la 29ème Cérémonie des Molières. Fragil a assisté au spectacle à Nantes, au lieu unique.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017