À première vue, le concert des Wackids, en ouverture du festival Petits et Grands, s’annonce comme tant d’autres : la salle Maxi de Stereolux est plongée dans le noir, on attend – normal – et on devine un énorme W en fond de scène. Quelque chose pourtant interpelle : les instruments. Des guitares miniatures, une mini-batterie, un tout petit piano, de minuscules cloches et le tout multicolore. Puis, le détail qui tue : les micros. Les micros sont des micros Hello Kitty. C’est bien ça, les instruments sur la scène sont à la taille enfant, de simples jouets.
Dans la fosse, on s’impatiente, ça trépigne. Puis comme un Bono entrant dans un stade, ils s’avancent. Le Wacky Jaune, le Wacky Rouge et le Wacky Bleu, dans l’ordre : Blowmaster le chanteur, Bongostar le batteur et Speedfinger le guitariste. Ils en font des tonnes, ils friment, se mettent dans la lumière, se caressent le torse… Les gamins sont subjugués, les grands se marrent déjà…
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Puis, deux riffs de guitare, et c’est Satisfaction des Stones qui donne le ton et ouvre le concert. Le son est très bon, les enfants se trémoussent : c’est sûr, on va passer un très bon moment de rock.
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Stones, Queen, Nirvana, Mickael Jackson et les autres
The Wackids, sur le papier, c’est pour les petits, mais les grands y trouvent sacrément leur compte ; ce concert est un réjouissant retour sur les dix, vingt, trente dernières années du meilleur du rock. La setlist est parfaite, et enchaîne Nirvana et Joan Jett. Les mômes s’excitent sur l’énervé Should I Stay or Should I Go ou hurlent dans un pseudo anglais « I love rock’n’roll » dès que le Wacky Jaune brandit la tête d’Hello Kitty.
[aesop_quote type= »pull » background= »#282828″ text= »#ffffff » align= »left » size= »1″ quote= »Captain Spot, le Wacky Noir dévolu à la création lumière, sort la boule à facettes : envie d’avoir 13 ans, d’être invitée à la boum de la déléguée de classe et que le beau Damien m’invite à danser. Envie de chialer » parallax= »off » direction= »left » revealfx= »off »]
Puis viendra l’iconique Bohemian Rhapsody version acoustique ! Captain Spot, le Wacky Noir dévolu à la création lumière, sort la boule à facettes : envie d’avoir 13 ans, d’être invitée à la boum de la déléguée de classe et que le beau Damien m’invite à danser. Envie de chialer.
[aesop_image imgwidth= »1024px » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2017/05/The-Wackids-Florent-Larronde.jpg » credit= »Florent Larronde » align= »center » lightbox= »on » caption= »The Wackids se définissent eux-mêmes comme des super-héros qui prêchent la bonne parole de la musique en général, et du rock en particulier. » captionposition= »left » revealfx= »off »]
Être rock’n’roll c’est…
The Wackids ne se contentent pas d’éduquer les jeunes oreilles au son. D’ailleurs, ils se définissent eux-mêmes comme des super-héros qui prêchent la bonne parole de la musique en général, et du rock en particulier. Le punk, le grunge ou la new wave ne sont jamais très loin. Tout le concert sera truffé d’anecdotes, de devinettes, de conseils, le tout pas politiquement correct évidemment. Parmi ce florilège, Fragil a fait son choix.
La citation : « Ce qui est bien dans le punk, c’est que tu peux être moche, parce que plus t’es moche, plus t’es punk ! » Joe Strummer.
La devinette-charade : « Ta mamie l’a connu noir, ta maman l’a connu blanc, tu l’as connu mort ». Succès garanti auprès des adultes, tous hilares au fond de la salle.
Le conseil : « Un cri rock’n’roll, c’est n’importe quel cri mais FORT !! ». Inutile de reformuler, les mômes ne se font pas prier : ils hurlent.
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Ce jour-là, The Wackids, c’était pour les gamins mieux que l’anniversaire d’une copine, un dessin animé ou une glace au parc. Créatif, émouvant, drôle, instructif, rock assurément, ce concert donne le sentiment d’avoir fait grandir son enfant, mais aussi de lui avoir passé le témoin, presque confié un secret : « Être rock, c’est ça : des copains, un bon concert où on peut chanter, crier, sauter comme aujourd’hui, et ça c’est trop bien. »