Avant son arrivée, on a pu voir Philippe Bernard et Quentin Schneider jouer pour ensuite laisser place à APM001 : les fondateurs du NAME Festival. Ce trio a proposé un set techno aussi profond que mélodique. Petit plus : des images intrigantes et psychées passaient sur l’écran LED en arrière plan. Cela donnait une réelle impulsion et du mouvement à leur set.
C’est vers 3h que Laurent Garnier est arrivé sur scène pour regarder ses prédécesseurs, tout en les encourageant. La transition s’est faite 30 minutes plus tard. Celle-ci était tellement fluide que si l’on ne regardait pas la scène, on ne pouvait pas savoir qu’il avait pris la main. La machine était lancée. Laurent Garnier allait faire son show pendant 3heures.
On sait à quel point cet acteur de la scène techno s’est battu contre la mauvaise réputation de ce genre musical dans les années 90, contre les amalgames entre musique et tous les codes négatifs qui lui étaient associés tels que la drogue, l’alcool et la violence. Il s’est battu pour prouver à quel point la techno était un phénomène à part entière et souhaitait lutter contre cette mauvaise compréhension, et montrer à quel point ce style de musique était entrainant et fédérateur. La preuve en est aujourd’hui : il remplit toutes les salles où il se présente de la France au Japon, où il jouera dans 10 jours.
Laurent Garnier ce n’est pas que des sets d’une infime précision, c’est aussi une grande humilité et simplicité. Il a su jouer avec le public, le remercier de nombreuses fois, lancer des sourires et applaudir la foule qui était en feu toute la soirée. Il était épaté comme si c’était la première soirée qu’il jouait. On ressent l’amour et la passion qu’il a pour son métier mais aussi pour son public. Il a applaudi et remercié plusieurs fois l’équipe du Warehouse et celle du festival. Il a même publié un post de remerciements sur son compte Instagram.
Encore une fois, ce fut un carton plein. On est plus qu’impatient de le voir dans un autre registre. Le monde cinématographique lui a ouvert ses portes début 2019 dans le film « Paris est à nous » pour lequel il a enregistré 3 tracks. Il n’est pas prêt de s’arrêter, son documentaire « On the Record » devrait bientôt voir le jour. Qui de mieux que Laurent Garnier pour parler de l’ascension de la techno et de la place qu’elle occupe aujourd’hui.
On espère le revoir bientôt sur la côte Ouest…