Qui êtes-vous dans cet univers musical ?
Maurin : On est musiciens à la base, moi je suis batteur, Eric est guitariste , on se connait depuis le collège. On a fait nos premiers ébats musicaux ensemble, beaucoup de projets musicaux et professionnels ensemble, notamment avec des chanteurs sénégalais… On est allé faire des tournées au Sénégal, en Allemagne et avec pas mal de fanfares. Ensuite on a commencé à faire beaucoup de musiques de commande. Ce qui nous a amené à créer MOODERS, qui existe depuis 2014. Après on a aussi envie de développer nos projets persos ou on est à la fois compositeurs, producteurs et musiciens, on s’occupe de la création de la musique, de l’enregistrement et de la réalisation sur des projets musicaux.
Vous étiez musiciens dans les années 90/2000 ?
Eric : Maurin est plutôt musicien, moi j’ai fait une école de com’, j’ai travaillé dans des labels, chargé de com à la FNAC, pour ensuite faire que de la musique, en 98, 99. Y a un projet qui nous a réuni, une fanfare associative qui s’appelle « TARACE BOULBA » qui accueille pleins de musiciens qui nous a permis de jouer sur scène un peu partout en Europe et en France. De la sont nés d’autres projets, en Afrique de l’ouest avec des musiciens des percussionnistes des rappeurs. On a fait une dizaine d’années d’aller retour entre l’Afrique et la France. Plusieurs projets sont nés de ça : Yakar, Garmi Faal,…avec une vingtaine de musiciens français jazz funk et derrière il y avait beaucoup de percussionnistes sénégalais, une fusion un peu world-rock. Après j’ai travaillé avec un artiste qui s’appelle Naby, qui avait gagné le prix RFI, on avait fait une tournée d’une quarantaine de dates en Afrique, un peu plus soul reggae.
Avez-vous eu d’autres productions ?
Eric : Ce sont les deux premiers projets « artistes » qui sortent de MOODERS. On s’étaient concentrés, sur de la « musique à l’image », comme disait Maurin de la compo de commande pour des agences, des réalisateurs, moi je suis designer. Et là c’est l’envie de faire purement de la musique et de sortir des EP.
On s’interdit rien, mais là sur ces 2 EP y a pas de projets de concerts, ni de pressage de disque ou autre, c’est un trip d’enregistrer de la musique, de le mixer, faire participer des gens et avoir potentiellement un débouché image pour ces projets.
Un 1er projet folk riche
Parlez nous du projet AUGUSTA, il est né pendant le confinement ?
Eric : Dans ce projet nous sommes accompagnés d’une jeune artiste * avec qui nous avons fait pas mal de projets pub, des morceaux de 20/30 secondes notamment un, RISE UP, qu’on a fait pour Gunther Gheeraert, le réalisateur du clip « We’re gonna last », un film de voyage de 2/3 minutes. Pendant le confinement, on s’est retrouvé avec ces prises de voix et on s’est dit c’est dommage de ne pas en faire des morceaux un peu plus longs. On avait envie de créer des versions plus abouties. On a tout remixer, ré-enregistrer pendant le confinement.
Augusta c’est un nom de compositeur/producteurs et de ce nom là, de ce duo, il peut sortir pleins de projets, plein de styles…
(*qui ne souhaite pas dévoiler son identité sur ce projet)
Qui joue de quoi sur cet EP ?
Eric : Maurin s’occupe des batteries, des percussions, programmation, keyboards, il fait des voix aussi, moi je fais tout ce qui guitare acoustique, électrique, slide, banjo, ukulélé, basse, claviers et un peu de voix aussi. Et ensuite on finalise tout ça tous les deux en terme de mix et de mastering.
Léo Cassidy, de l’électro industrielle à l’énergie folle
Maurin, parles-nous de ton projet personnel ? Vraiment aucune perspective de le voir sur scène un jour ?
Maurin : C’est pas dans les cartons, c’est vrai qu’Eric et moi on est producteurs, c’est des morceaux qui sont fait en rajoutant des couches sur nos différents modes d’expression digitaux et qui sont difficilement reproductibles en live et en plus personnellement sur les projets électro que je suis allé voir en concert , quand il n’y avait pas un vrai travail esthétique, visuel et de spectacle, j’adhère pas … Je vois mal comment produire, proposer quelque chose d’intéressant sur scène avec ce projet là. Pour moi la référence pour la scène c’est Étienne de Crecy avec ses cubes, le dj devient limite secondaire vis-à-vis du show image… Ce qui me tenterait, il y a un espace à Nantes ou il y a un système de diffusion qui est un multipoint sonore spatialisé, pourquoi pas porter ça, il y a que de l’image, soit sur des projets, Leo Cassidy ou pas … Quand t’as un support d’image en live, on est plus là-dessus…
Et là sur le projet Augusta, une orientation plus Folk, plus calme et moins rythmé ?
Eric : On écoute un peu de tout, tous les deux, du moment qu’il y a de la sensibilité, on est pas fermé à aucun style. La voix féminine sur le projet Augusta, se prêtait à quelque chose d’un peu plus folk, un peu plus doux, un peu plus atmosphérique. Mais ensuite dans les gouts persos , je pense qu’on aime bien tout ce qui est ultra énergique, assez électro, dès qu’il y a de la musicalité, de l’énergie c’est cool.