11 mars 2020

Un lycéen perdu dans le labyrinthe de l’orientation

Je m’appelle Tristan, je suis en terminale et pour accéder à la formation que je veux faire l’année prochaine il faut que je rassemble certaines conditions. La première est de se rendre au salon du lycéen et de l’étudiant proche de chez toi, afin de te faire une idée des formations qui y sont présentées.

Un lycéen perdu dans le labyrinthe de l’orientation

11 Mar 2020

Je m’appelle Tristan, je suis en terminale et pour accéder à la formation que je veux faire l’année prochaine il faut que je rassemble certaines conditions. La première est de se rendre au salon du lycéen et de l’étudiant proche de chez toi, afin de te faire une idée des formations qui y sont présentées.

 

Étape 1 : Salon du lycéen et de l’étudiant

 

Se rendre au salon du lycéen et de l’étudiant n’est certes pas obligatoire, mais il est nécessaire d’y aller si l’on veut comprendre ce que les étudiants apprennent comme savoirs et savoirs-faire au sein de leurs formations. Il faut aussi y faire un tour pour discuter avec des professeurs et se faire une idée des métiers qui s’offrent à nous à la fin des différentes formations.

Tout d’abord, dur de se lever un samedi matin avant 9h… Le samedi, c’est normalement fait pour faire la grâce matinée ! Comme j’ai transpiré cette nuit, je dois prendre une douche. Mais j’ai la flemme de sortir du lit… J’me dis : « Pense aux points positifs ! ». Mais en fait, il n’y en a qu’un… ça aura le mérite de me réveiller ! Je prends mon petit-déjeuner… En catastrophe car je suis en retard. Bref, une journée presque ordinaire… Ensuite, il faut que je conduise pour aller au salon de l’étudiant. Quelle galère la conduite accompagnée… Arrivés à la Beaujoire, tous les parkings sont pleins à craquer. C’est au Hall XXL mais on est obligés de se garer près de la boutique du FC Nantes dans le parking du stade. 500m à marcher pour se rendre au salon. On se croirait un soir de match à guichets fermés. 

Un vrai labyrinthe

Dans l’antre du Hall XXL, il faut repérer les lieux où se situent les différentes formations (Formations universitaires, Alternance, Ingénieurs…)… Un vrai labyrinthe. C’est noir de monde on ne distingue rien ! On va donc se référer au plan fourni par l’Etudiant à l’entrée du salon. Pour se rendre aux différents stands qui attirent ma curiosité je dois me frayer un chemin au milieu des visiteurs. C’est déjà hyper compliqué… Imaginez, il y a plus de 200 exposants. Certains se bousculent. D’autres se marchent sur les pieds. Et moi je fais tout pour éviter qu’on écrase mes chaussures toutes propres !

Une fois arrivé, je ne passe pas par quatre chemins, je pose mes questions aux intervenants présents au niveau des stands. J’ai eu le temps d’y réfléchir avec la lenteur de l’avancée de la queue. Mes questions ? Elles sont simples, basiques je dirais même… (Blague que seuls les moins de 25 ans vont comprendre, et très nulle mais il fallait que je la fasse. Pour les 26 ans et plus, c’est dans une chanson de rap d’Orelsan qui date quand même de 2017) Revenons à mes questions : elles sont également recherchées car je porte un réel intérêt à la formation proposée. Mais quelle que soit la difficulté des questions, les élèves ainsi que les professeurs sont, en principe, en mesure de répondre à chaque demande effectuée par un visiteur. Mais plus les questions sont complexes, plus c’est intéressant pour les professeurs, il comprennent ainsi que l’on s’est renseigné sur les formations en consultant par exemple les sites internet de l’Etudiant et de l’Onisep.

J’ai visité tous les stands possibles et imaginables sur les formations à faire pour exercer le métier qui me plaît. Écoles publiques (IUT, Licences,…) et écoles privées. Et comme de bien entendu quand il y a le choix entre les deux, les écoles plus onéreuses dites privées sont délaissées au profit des écoles publiques, effectivement plus abordables financièrement. Attention aux préjugés !! Je ne prends pas parti pour les écoles privées, qui plus est car mes parents préfèrent m’envoyer dans le public. Pour raisons évidentes de financement…

En tout cas j’en garde un bon souvenir car j’ai pu connaître le taux approximatif d’admissions sur le nombre total de demande. Et il se trouve que c’est très peu. Je suis dans la merde !!

C’est reparti !

Six semaines plus tard… Rebelote, le salon de l’étudiant pour les métiers des arts, de la communications, du design et des formations en alternance. Comme pour le salon du lycéen et de l’étudiant : dur de se lever un samedi matin avant 9h… Le samedi, c’est normalement fait pour faire la grâce matinée ! Comme j’ai transpiré cette aussi nuit, je dois encore prendre une douche. Mais j’ai autant la flemme de sortir du lit que six semaines auparavant. Vous connaissez la suite…

Finalement on est en retard donc ma mère me dépose devant et part se garer pendant que je glane quelques informations. Dans la cité des congrès je me rends compte d’une chose essentielle pour continuer la visite : les intervenants viennent uniquement de grandes écoles privées de Nantes et son agglomération. Mais ce n’est pas grave, je saurais quand même quels sont les attendus pour rentrer dans ces formations.

Il y a la conférence à laquelle il faut absolument que j’assiste donc dès que ma mère me rejoint, on se dépêche de gagner la salle où elle se déroule.

En assistant à la conférence je me rends directement compte de l’importance d’un book des réalisations. Mais aussi de la culture générale. Ça comme je suis un mec ultra cool, faut pas s’inquiéter, j’en ai… Ensuite dans le choix de l’école, il ne faut pas négliger l’importance de la répartition théorique, pratique et culturelle dans l’enseignement. Et après quand on veut entrer sur le marché du travail, de l’importance de nos savoirs-faire et des stages qu’on a effectués. Les écoles sont d’ailleurs présentes pour nous aider mais elle nous laissent en autonomie assez longtemps. On est des adultes à 21 ans normalement, non ?

En tout cas, une fois la conférence terminée, c’est l’heure de manger. Il faut tout de même se nourrir après un travail acharné de deux heures !

Je tiens à remercier sincèrement tous ceux qui m’ont lus jusqu’au bout. Tout d’abord mes parents et puis mon rédacteur en chef Merwann, sans qui je ne serais pas publié. J’espère que vous avez tous appris quelques bonnes informations et que vous saurez tirer parti de mes explications. Parce que c’est notre projet ! La réussite professionnelle… Pas les élections présidentielles.

On se retrouve bientôt, pour l’étape 2 : les visites d’établissements (fac, IUT… et écoles privées).

Je suis un lycéen qui adore le sport, et donc aime écrire sur ce thème pour expliquer certaines choses aux autres. Mais j’ai choisi d’écrire sur l’orientation car je trouve que ce n’est pas facile pour un adolescent de 15 à 17 ans de savoir quel métier il aimerait exercer tout au long de sa carrière professionnelle.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017