19 février 2020

Une semaine d’éducation aux médias à l’école Astrolabe (Le Pallet)

Dans le cadre du projet “Apprivoisons les écrans” mis en place par l’équipe éducative, l’école Astrolabe de Le Pallet sollicite Fragil afin de mettre en place un parcours d’éducation aux médias à destination des élèves de maternelle et de primaire, ainsi que de leurs parents.

Une semaine d’éducation aux médias à l’école Astrolabe (Le Pallet)

19 Fév 2020

Dans le cadre du projet “Apprivoisons les écrans” mis en place par l’équipe éducative, l’école Astrolabe de Le Pallet sollicite Fragil afin de mettre en place un parcours d’éducation aux médias à destination des élèves de maternelle et de primaire, ainsi que de leurs parents.

Les lundis 20, mardi 21 et vendredi 24 janvier 2020, l’association Fragil est intervenue dans l’école Astrolabe pour animer des séances de sensibilisation auprès des élèves de la petite section au CM2.

Ateliers en classe

Maternelles (30 minutes par classe)

Après avoir accroché au tableau des dessins d’écrans (une télévision, une tablette, un ordinateur, un smartphone, une console de jeux et un journal), l’intervenant a demandé aux élèves de les nommer.

Puis de se placer devant le support qu’ils préfèrent ou qu’ils utilisent le plus.

S’ensuivait une discussion autour des temps de la journée auxquels ils ont pour habitude de regarder des écrans (le matin avant l’école, l’après-midi avant le goûter, le soir avant de se coucher) et des écrans qu’ils possèdent personnellement.

Ensuite, les élèves devaient choisir une carte parmi d’une soixantaine d’images tirées des contenus audiovisuels (journal TV, dessins-animés, jeux vidéos, publicités…) et la placer sous l’écran sur lequel ils l’avaient déjà vue.

L’intervenant les interrogeait ensuite sur la différence entre fiction et réalité.

Pour finir par une réflexion autour de la publicité (à quoi sert-elle ? pourquoi en voit-on autant ?…)

CP-CE1-CE2 (1h par classe)

Le même dispositif que celui des maternelles était mis en place.

Avec plus de temps accordé aux temps de réflexion, que ce soit autour de la différence fiction/documentaire/réalité, ou à la réflexion autour de la publicité.

Un temps spécial a été mené autour de l’utilisation des jeux vidéos et des Live (communication qu’on peut avoir avec les autres joueurs lorsqu’on joue en réseau).

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CM1-CM2 (2 x 1h par classe)

 

 

 

. Les réseaux sociaux (CGU, impact dans la vie réelle, panorama des différents réseaux sociaux, réflexion autour de l’empreinte numérique)

. La création de l’information, le rôle du journaliste, les Fake News et les théories du complot

 

Conférence à destination des parents

 

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Une conférence d’une durée de 2h a été animée en parallèle afin que non seulement les enfants soient sensibilisés mais également les parents. Pour, in fine, que le dialogue s’installe dans les foyers.

Dans cette conférence, l’intervenant a développé les thèmes suivants :

– les enfants et les écrans (constat, recommandations, contrôle parental)

– les adolescents et internet (la pornographie et les jeux vidéos)

– les adolescents et les réseaux sociaux (panorama des réseaux les plus populaire set statistiques des usages des adolescents)

Pour une conclusion axée sur l’accompagnement des adolescents par les adolescents afin que ce monde numérique soit source de communication et non de conflit.

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Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017